Cinéma La sensuelle séquence d’ouverture du film de Ducastel et Martineau ne tient pas toutes ses promesses. Reste une promenade entre Strasbourg-Saint-Denis et Stalingrad. Article réservé aux abonnés L’avis du Monde » – pourquoi pas Il est beau, le lancement du bateau de Théo et Hugo. C’est un de ces vaisseaux nocturnes et parisiens, illuminé de rouge, dans la cale duquel des hommes se retrouvent pour faire l’amour. Théo Geoffrey Couët semble un peu intimidé, comme s’il venait là pour la première fois ; Hugo François Nambot se meut avec grâce et assurance. Dans cet intérieur, entre lupanar et abri antiatomique, quelque part vers Strasbourg-Saint-Denis, ils se caressent, se pénètrent. Olivier Ducastel, Jacques Martineau et le chef opérateur filment cette séquence qui paraît très longue mais dure moins d’une demi-heure, sans simulacre apparent, avec une attention soutenue et complice. Les gestes sont chorégraphiés, juste assez pour élever le moment au-dessus de la trivialité, sans remettre en cause la spontanéité du geste. Et le moment lui-même apparaît ainsi riche de toutes les possibilités, qu’il reste un instant de grâce sans suite ou le début d’une histoire. Documentaire prophylactique Ce qui vient après n’est pas un naufrage, mais c’est comme si le paquebot se transformait en canot de sauvetage. Le parti pris est celui du temps réel », une illusion qu’il faut manier avec prudence, tant elle oblige à comprimer dans le temps si rapide du cinéma toute la lenteur du quotidien, fût-il nocturne. Ducastel et Martineau suivent Théo et Hugo à la sortie de la boîte, saisissent les galanteries qu’ils échangent avant que ne se noue un conflit le premier ne s’est pas protégé, le second est séropositif. Ils suivent un itinéraire fléché dans l’Est parisien entre canal Saint-Martin et Stalingrad, passant par l’hôpital Saint-Louis où ils mettent en place le palliatif à la négligence de Théo. Malgré l’engagement des deux comédiens, malgré la complaisance du décor, la liberté de la séquence d’ouverture s’est évaporée. La visite à l’hôpital se voit comme un documentaire prophylactique, les tentatives d’humour tombent à plat. Ce n’est que par instants que Théo et Hugo retrouvent le sens du danger et l’intensité qui présidèrent à leur rencontre charnelle. Film français d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau avec Geoffrey Couët et François Nambot 1 h 37. Sur le Web Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
SiThéo et Hugo sont dans le même bateau amoureux, celui-ci ne vogue pas pour autant dans des eaux perdues, loin de toute humanité. Toujours, dans les films Âd’Olivier Ducastel et Jacques ÂMartineau, le monde est présent, même si leurs héros plongent indéfiniment leur regard dans celui de l’autre. Théo et Hugo se parlent de leur13K views, 31 likes, 5 loves, 0 comments, 6 shares, Facebook Watch Videos from Cinéma LGBT: