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— 1 — La sĂ©ance est ouverte Ă  onze heures. M. le prĂ©sident LoĂŻc Kervran. Nous sommes trĂšs heureux, GĂ©nĂ©ral, de vous recevoir pour Ă©voquer les grands enjeux des 5 prochaines annĂ©es pour la gendarmerie nationale. Cette commission a dĂ©jĂ  eu l’occasion de rendre hommage au capitaine Favier, et j’avais exprimĂ© nos condolĂ©ances au gĂ©nĂ©ral RĂ©ty, mais je souhaitais les rĂ©itĂ©rer en votre prĂ©sence, car nous n’évoquons jamais assez les noms de ceux qui se sacrifient pour notre pays. Notre commission vous avait dĂ©jĂ  auditionnĂ©, ainsi que les chefs de vos directions et services, en dĂ©but d’annĂ©e 2022, mais elle a Ă©tĂ© renouvelĂ©e Ă  80 %, et il nous a paru indispensable de vous entendre en ce dĂ©but de lĂ©gislature. Vous ĂȘtes en fonction depuis le 1er novembre 2019, aprĂšs avoir Ă©tĂ© major gĂ©nĂ©ral de la gendarmerie, de 2016 Ă  2019. La gendarmerie nationale, qui est prĂ©sente sur 95 % du territoire national, auprĂšs de 52 % de la population française, est une force armĂ©e, investie d’une mission de sĂ©curitĂ© et de paix publiques. Depuis la loi du 3 aoĂ»t 2009, elle est passĂ©e de la tutelle du ministĂšre de la dĂ©fense Ă  celle du ministĂšre de l’intĂ©rieur, auquel est Ă©galement rattachĂ©e la police nationale. Son modĂšle est celui d’une force armĂ©e, qui exĂ©cute militairement des missions de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, en s’appuyant sur la disponibilitĂ© de ses 3 100 unitĂ©s territoriales, garantie par le statut gĂ©nĂ©ral des militaires et leur immersion dans la population. Rassemblant 100 000 personnels d’active, dont 60 000 gendarmes dĂ©partementaux, la gendarmerie bĂ©nĂ©ficie du renfort de 31 000 rĂ©servistes, dont le nombre devrait progressivement ĂȘtre portĂ© Ă  50 000 d’ici 2025. Vous pourriez commencer par nous prĂ©senter votre stratĂ©gie GEND ses objectifs et les moyens dont vous disposez pour la mettre en application. En tant que commissaires de la dĂ©fense, nous veillons particuliĂšrement Ă  ce que les capacitĂ©s dont vous disposez, en moyens matĂ©riels et surtout en effectifs, soient Ă  la hauteur des nombreuses missions qui vous sont confiĂ©es. Le gouvernement a adoptĂ© en mars dernier un projet de loi d’orientation et de programmation du ministĂšre de l’intĂ©rieur LOPMI, qui prĂ©voit notamment la crĂ©ation de 200 brigades. Cette dĂ©cision saluĂ©e par tous, Ă  commencer par moi-mĂȘme, qui suis dĂ©putĂ© rural, revient sur des annĂ©es de suppressions d’unitĂ©s. Dans le prolongement du Beauvau de la sĂ©curitĂ©, ce projet de loi est censĂ© apporter de la visibilitĂ© et de la cohĂ©rence Ă  votre action, comme la loi de programmation militaire pour nos forces armĂ©es. Que prĂ©voit ce projet de LOPMI pour la gendarmerie en matiĂšre de rĂ©partition des effectifs sur le territoire, d’immobilier et de transformation numĂ©rique ? Quels effets aura sur votre personnel le protocole social qui l’accompagne ? Lors de son audition devant notre commission il y a trois semaines, le ministre des armĂ©es, SĂ©bastien Lecornu, a rappelĂ© le rĂŽle peu mĂ©diatisĂ© jouĂ© par la gendarmerie en Ukraine. Pourriez-vous le prĂ©ciser ? M. le gĂ©nĂ©ral d’armĂ©e Christian Rodriguez, directeur gĂ©nĂ©ral de la gendarmerie nationale. Merci, Monsieur le prĂ©sident. Vous l’avez dit, 95 % du territoire, 95 % des maires et plus d’un Français sur deux sont situĂ©s en zone de gendarmerie, sans tenir compte des mobilitĂ©s lors des vacances, qui se font souvent en direction des zones de gendarmerie. De plus, dĂšs avant la crise sanitaire qui a probablement exacerbĂ© ces enjeux, la population tendait dĂ©jĂ  Ă  augmenter davantage dans la France moins urbanisĂ©e elle augmente deux fois plus en zone de gendarmerie qu’en zone de police. La zone de gendarmerie correspond Ă©galement Ă  la France des ronds-points » occupĂ©s par les gilets jaunes, et des difficultĂ©s sociales, d’autant que la crise sanitaire a encore fragilisĂ© la socialisation dans les petites et moyennes communes, oĂč elle ne reposait souvent que sur les maires et quelques associations. Lors de l’opĂ©ration RĂ©pondre prĂ©sent », la gendarmerie a ainsi Ă©tĂ© conduite Ă  dĂ©passer ses missions, en aidant les maires et les personnes les plus vulnĂ©rables Ă  mieux passer la crise sanitaire. La stratĂ©gie GEND repose sur quatre piliers Pour la population », une politique de sĂ©curitĂ© sur mesure pour chaque territoire, et dĂ©cidĂ©e Ă  cette fin par les territoires, car ce qui est vrai en Dordogne ne l’est pas dans les Landes ou en Haute-Savoie ; Par le gendarme », une politique de ressources humaines, correspondant Ă  une partie du volet RSE du privĂ©, visant Ă  prendre soin des gendarmes, et Ă  les rendre fiers d’ĂȘtre gendarmes, par le recrutement et la formation, mais aussi par la transparence sur les perspectives de carriĂšre ; la digitalisation, au service de l’amĂ©lioration de la gendarmerie et de l’optimisation de sa prĂ©sence sur la voie publique ; la transformation des organisations, pour l’optimisation de leur fonctionnement. Le maillage territorial constitue la spĂ©cificitĂ© et la force de la gendarmerie par rapport Ă  d’autres services publics. Nous disposons aujourd’hui de 3 100 brigades, contre 3 600 en 2007, et nous allons en recrĂ©er 200. La premiĂšre mission de la gendarmerie nationale n’est pas d’arrĂȘter les voleurs, mais de faire en sorte qu’il n’y ait pas de voleur, et le maillage du territoire, s’il n’en est pas une condition suffisante, en est une condition nĂ©cessaire, au mĂȘme titre que le statut militaire. Or, nous sommes 100 000 pour couvrir 95 % du territoire, et nous devons Ă©galement nous dĂ©gager du temps pour rencontrer les concitoyens, les maires et les Ă©lus, afin de produire du sentiment de sĂ©curitĂ©. 33 400 des 35 000 communes françaises sont en zone de gendarmerie, ce qui reprĂ©sente 52 % de la population. Or, l’INSEE considĂšre que 20 Ă  24 % de la population est situĂ©e en zone rurale. La moitiĂ© de la population dont nous nous occupons est donc situĂ©e en zones urbaines et pĂ©riurbaines. Les diffĂ©rences d’urbanisation entre les dĂ©partements conduisent cependant Ă  des approches diffĂ©renciĂ©es. Dans le mĂȘme temps, une hausse du niveau de violence est constatĂ©e, notamment Ă  l’égard des personnes reprĂ©sentant des institutions les Ă©lus et les gendarmes, notamment. Un gendarme est agressĂ© toutes les 2 heures, et un refus d’obtempĂ©rer est enregistrĂ© toutes les 30 minutes. Les gendarmes ont Ă©galement affaire Ă  un forcenĂ© » au moins toutes les 48 heures. Il s’agit typiquement d’un homme qui boit, frappe sa femme, s’enferme et tire sur tout ce qui bouge, y compris sa femme et les gendarmes. Ce profil est de plus en plus frĂ©quent. S’y ajoutent les personnes suicidaires souhaitant se faire tuer par des gendarmes ou des policiers, comme nous en avons connu dans les CĂ©vennes, Ă  La Chapelle-sur-Erdre, ou en Dordogne, oĂč 60 gendarmes se sont fait tirer dessus. Un hĂ©licoptĂšre a Ă©tĂ© touchĂ© par une balle Brenneke, ce qui a conduit Ă  surblinder le dessous de nos hĂ©licoptĂšres. On s’attend moins Ă  se faire tirer dessus en mĂ©tropole qu’en mission contre des orpailleurs illĂ©gaux en Guyane, mais cela arrive. Aujourd’hui, 165 000 interventions ont lieu chaque annĂ©e pour des violences intrafamiliales. Il est difficile de faire la part de l’augmentation du phĂ©nomĂšne et de la libĂ©ration de la parole des femmes, mais ces faits sont devenus omniprĂ©sents et prennent aux gendarmes un temps considĂ©rable pour recevoir les victimes et mener les enquĂȘtes. Les gendarmes sont la richesse de la gendarmerie. Ce sont eux qui risquent leur vie sur le terrain, tandis que je travaille Ă  Paris. Moi-mĂȘme fils de gendarme, je rĂ©alise mieux maintenant le niveau d’engagement que ce mĂ©tier implique, au service des autres. Lorsque j’appelle un gendarme blessĂ©, il me dit toujours j’ai seulement fait mon travail ». Une adjudante-chef blessĂ©e au cou et dĂ©figurĂ©e par un schizophrĂšne qui attaquait les passants avec un tesson de bouteille, s’inquiĂ©tait au tĂ©lĂ©phone d’avoir mal gĂ©rĂ© la situation, et espĂ©rait reprendre le travail au plus vite. C’est moi qui devais insister sur la nĂ©cessitĂ© qu’elle prenne soin d’elle. Le gendarme a aussi pour caractĂ©ristique d’ĂȘtre logĂ© au cƓur de la population sur laquelle il veille il est donc sous son contrĂŽle social constant. Il arrive que nous mutions des gendarmes parce qu’ils n’arrivent pas Ă  s’intĂ©grer Ă  une brigade pour cette raison. Cette insertion sociale sera encore renforcĂ©e par la mise en place d’un principe de redevabilitĂ© », qui a Ă©tĂ© expĂ©rimentĂ© et gĂ©nĂ©ralisĂ© auprĂšs des maires. Il s’agit de leur rendre des comptes notamment sur les dĂ©placements des patrouilles sur leur territoire, Ă  l’aide de la gĂ©olocalisation et de cartes de chaleur », et de travailler avec eux sur les amĂ©liorations Ă  apporter dans les mois suivants. Le taux de satisfaction des Ă©lus Ă  notre Ă©gard est plutĂŽt bon, mais nous devons nous ouvrir encore davantage Ă  la critique. Contrairement Ă  ce que pouvaient penser certains commandants de brigade il y a 25 ans, la sĂ©curitĂ© n’est pas seulement une affaire de professionnels ». Nous portons Ă©galement une attention particuliĂšre aux personnes les plus fragiles, notamment les seniors. Des dispositifs d’accompagnement, notamment numĂ©rique, ont Ă©tĂ© créés, avec un commandement cyber » de 7 500 cyberenquĂȘteurs qui doivent aussi rĂ©aliser de la pĂ©dagogie dans les Ă©coles et auprĂšs des personnes ĂągĂ©es, pour les aider Ă  se protĂ©ger face Ă  la hausse constante des arnaques. Des banques de donnĂ©es d’adresses mail sont rĂ©cupĂ©rĂ©es Ă  des truands qui, d’Afrique, envoient des mails par centaines de milliers, par exemple d’accusations de pĂ©dophilie, en exigeant des paiements en contrepartie d’une levĂ©e des poursuites judiciaires. Par exemple, il y a actuellement une arnaque qui utilise mon nom, dans le cadre de procĂ©dures » contre la pĂ©dophilie. Dans ce cadre, je reçois chaque semaine des chĂšques, qui me sont envoyĂ©s plutĂŽt qu’aux truands. Je ne les encaisse pas, mais ils entraĂźnent le lancement d’enquĂȘtes, car le disque dur d’une personne qui est prĂȘte Ă  payer 5 000 Ă  10 000 euros pour Ă©viter une poursuite judiciaire est forcĂ©ment intĂ©ressant. Il est difficile d’interpeller les auteurs de ces mails en Afrique, mĂȘme si nous nous y efforçons avec nos homologues des pays concernĂ©s. Une dizaine de personnes ont ainsi dĂ©jĂ  Ă©tĂ© interpellĂ©es. La formation initiale des gendarmes est construite autour de l’acquisition de l’ADN militaire. Les proximitĂ©s sont plus grandes avec la police nationale en formation continue. Les Ă©lĂšves officiers comme sous-officiers disent aujourd’hui avoir dĂ©libĂ©rĂ©ment voulu intĂ©grer la gendarmerie, alors qu’ils passaient souvent ce concours parmi d’autres auparavant. AprĂšs le drame d’Ambert, oĂč trois gendarmes ont Ă©tĂ© tuĂ©s par un survivaliste, j’avais demandĂ© au chef d’état-major de l’armĂ©e de terre CEMAT de l’époque, Thierry Burkhard, de former les pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie PSIG, ce qu’il avait acceptĂ©. Avec son successeur, Pierre Schill, nous avions visitĂ© Ă  La Valbonne le centre de formation d’un PSIG par l’armĂ©e de terre. Nous avons aujourd’hui besoin de gendarmes capables de manƓuvrer sous le feu, en situation de combat. La formation des escadrons de gendarmerie mobile a Ă©tĂ© durcie Ă©galement, pour les mĂȘmes raisons. Aux Antilles, ces escadrons se faisaient tirer dessus chaque nuit. Il faut alors savoir adopter les bons rĂ©flexes d’abord, je me poste ; ensuite je riposte ». Les gendarmes, qui il y a dix ans auraient objectĂ© que leur uniforme est bleu clair, et non kaki, sont aujourd’hui enchantĂ©s par ces formations militaires, malgrĂ© leur exigence physique. Ils se sentent aujourd’hui plus militaires que jamais. ConformĂ©ment Ă  ces attentes nouvelles de nos personnels, la symbolique et le cĂ©rĂ©monial ont Ă©tĂ© renforcĂ©s Ă©galement, avec la crĂ©ation d’un chant de la gendarmerie et la remise de drapeaux Ă  diffĂ©rents commandements. Je m’en rĂ©jouis et nous poursuivrons en ce sens. Par ailleurs, le fonctionnement de la gendarmerie est en train de changer de paradigme, grĂące Ă  la crĂ©ation de nouvelles brigades, mais aussi Ă  la digitalisation. PlutĂŽt que d’attendre les usagers derriĂšre un ordinateur, il s’agira dĂ©sormais d’aller vers les gens, de passer d’une logique de guichet Ă  une logique de pas de porte. Au mois d’aoĂ»t, lorsque les faits de dĂ©linquance augmentent, les usagers attendent certes des gendarmes qu’ils soient disponibles en gendarmerie, mais, en temps normal, ils devront plutĂŽt prendre rendez-vous avec eux dĂ©sormais, pour que les gendarmes se rendent Ă  leur domicile, comme ils devront rencontrer les maires, les commerçants, etc. Nous devons provoquer cette proximitĂ©, car la population la demande, plutĂŽt que des contacts dĂ©matĂ©rialisĂ©s. RecrĂ©er des brigades permettra d’aller en ce sens, d’autant que les 200 nouvelles brigades seront dotĂ©es de moyens de dĂ©placement adaptĂ©s Ă  leurs territoires chevaux, motos, mais aussi trottinettes Ă©lectriques lĂ  oĂč c’est pertinent, etc. Des brigades itinĂ©rantes seront Ă©galement chargĂ©es de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hĂŽtes ou chez l’habitant, etc. Le dernier changement d’une telle ampleur connu par la gendarmerie date d’il y a 300 ans, lorsque les brigades avaient Ă©tĂ© territorialisĂ©es. Le numĂ©rique permet de mieux rendre des comptes dans le cadre de la redevabilitĂ©. Nous avons aussi dĂ©veloppĂ© des algorithmes permettant de placer des gendarmes au bon endroit et au bon moment, en Ă©vitant notamment de recourir Ă  eux la nuit lorsque c’est superflu. Le temps ainsi dĂ©gagĂ© sera mis au service du surcroĂźt de proximitĂ© qui sera attendu des gendarmes, conformĂ©ment Ă  la commande passĂ©e par le PrĂ©sident de la RĂ©publique et le ministre de l’intĂ©rieur, d’un doublement de la prĂ©sence sur la voie publique. Les effets en sont dĂ©jĂ  perceptibles sur le terrain. Un algorithme a Ă©galement permis dans onze dĂ©partements d’accroĂźtre la prĂ©sence des gendarmes sur les lieux oĂč les cambriolages Ă©taient probables, amĂ©liorant ainsi leur prĂ©vention de 3 % par rapport aux autres dĂ©partements. Une deuxiĂšme version de cet algorithme, qui sera expĂ©rimentĂ©e avant la fin de l’annĂ©e, tiendra compte de l’ensemble des situations de crise rencontrĂ©es. Des cartes chaudes » seront ainsi fournies aux gendarmes qui partiront en patrouille, afin qu’ils sachent oĂč se positionner pour prĂ©venir les faits de dĂ©linquance, mais aussi les accidents de voiture, etc. Nous travaillons aussi beaucoup avec les associations d’élus l’association des maires de France AMF, l’assemblĂ©e des dĂ©partements de France ADF, l’association des rĂ©gions de France ARF, pour identifier nos possibilitĂ©s d’amĂ©liorations. Le durcissement de la formation imposera d’accroĂźtre notre capacitaire Ă©cole. La future LOPMI le prĂ©voit. Certains bĂątiments de Fontainebleau devront ainsi ĂȘtre reconstruits, mais il faudra aussi crĂ©er des centres de formation rĂ©gionaux, pour permettre aux gendarmes d’ĂȘtre formĂ©s au plus prĂšs des besoins. Ce dernier sujet sera Ă©galement abordĂ© dans le cadre de la LOPMI. La guerre en Ukraine pose Ă  nouveau la question de la dĂ©fense opĂ©rationnelle du territoire DOT. MĂȘme si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delĂ  de la prĂ©vention des agressions sur les seules installations vitales ». Les renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’annĂ©e de nos vieux vĂ©hicules blindĂ©s et la livraison d’hĂ©licoptĂšres H160 permettant de transporter jusqu’à 14 personnes Ă©quipĂ©es, rendent possible, avec la rĂ©forme du GIGN, etc., une stratĂ©gie ambitieuse que nous travaillons avec les armĂ©es face Ă  la possibilitĂ© d’une crise de plus haute intensitĂ©. En matiĂšre d’équipements, nous avons ainsi adoptĂ© une approche plus capacitaire, en chargeant une Ă©quipe de s’interroger sur les besoins et les missions qui seraient ceux d’une gendarmerie reconstruite Ă  neuf dans dix ou quinze ans. Avec les spĂ©lĂ©ologues, les marins, les maĂźtres de chiens, etc., les spĂ©cialitĂ©s sont nombreuses au sein de la gendarmerie. Cependant, par exemple, nous ne disposons pas de suffisamment de chiens. Dans certains quartiers difficiles, les voyous provoquent les gendarmes, souvent pour filmer ensuite leurs rĂ©ponses, avec l’espoir qu’elles soient mal adaptĂ©es. Nous avons dotĂ© certaines de ces patrouilles de chiens sans museliĂšre, notre doctrine diffĂ©rant Ă  cet Ă©gard de celle de la police. Les auteurs de provocations peuvent ainsi se faire mordre, ce qui est moins lĂ©tal que de recourir aux autres Ă©quipements de la gendarmerie, et les dissuade gĂ©nĂ©ralement de continuer. Les chiens qui sont entraĂźnĂ©s par le GIGN peuvent aussi rĂ©aliser des opĂ©rations trĂšs techniques, comme sentir les explosifs dans les foules en mouvement, etc. Cette approche capacitaire permet de mieux encadrer les budgets qui sont dĂ©cidĂ©s en rĂ©ponse aux besoins. La politique actuelle de digitalisation suppose une augmentation du niveau de recrutement. Le statut militaire permet de diversifier les profils recrutĂ©s, par rapport Ă  ceux qui le sont dans l’administration. Un concours Master 2 sciences dures » a ainsi Ă©tĂ© ouvert il y a deux ans, et plus de la moitiĂ© des officiers recrutĂ©s aujourd’hui sont ingĂ©nieurs ou titulaires d’un Master 2 de sciences dures. Des parcours de carriĂšre clairs doivent ensuite ĂȘtre proposĂ©s Ă  ces nouveaux entrants pour rĂ©ussir Ă  les conserver. Une Ă©preuve Ă  option numĂ©rique a Ă©galement Ă©tĂ© créée au sein du concours de sous-officier de la gendarmerie. Les meilleurs candidats sont regroupĂ©s au sein d’ e-compagnies » oĂč ils reçoivent des formations numĂ©riques, en plus de la formation habituelle des gendarmes. En effet, la prochaine crise sera cyber. De nombreuses collectivitĂ©s, hĂŽpitaux, etc. sont dĂ©jĂ  attaquĂ©s. Le FBI nous a indiquĂ© que mĂȘme les hĂŽpitaux israĂ©liens, pourtant trĂšs protĂ©gĂ©s, Ă©taient touchĂ©s. Par ailleurs, les attentes trĂšs fortes en matiĂšre de protection de l’environnement font que les truands qui veulent aujourd’hui gagner beaucoup d’argent sans risque doivent se lancer dans le trafic de dĂ©chets. Une convention a par exemple Ă©tĂ© signĂ©e avec la SociĂ©tĂ© du Grand Paris pour prĂ©venir ce trafic. Nous avons pris ce sujet Ă  bras-le-corps avec Europol et les autres forces europĂ©ennes, ce qui fait rĂ©guliĂšrement Ă©merger des dossiers trĂšs lourds. Le protocole social de la gendarmerie a Ă©tĂ© alignĂ© sur celui de la police, ce qui Ă©lĂšvera les niveaux de rĂ©munĂ©ration, et permettra de crĂ©er une grille indiciaire accĂ©lĂ©rant les carriĂšres des sous-officiers qui se porteront candidats dans les rĂ©gions qui manquent de gradĂ©s. Les gendarmes sont parmi les plus mobiles des militaires, mais certaines rĂ©gions restent peu attractives, et muter les personnels contre leur grĂ© nuit Ă  leur niveau de performance. La gendarmerie a Ă©tĂ© mobilisĂ©e en Ukraine trĂšs rapidement, d’abord parce que ce sont des gendarmes mobiles qui protĂ©geaient l’ambassade Ă  Kiev, avec une Ă©quipe du GIGN, qui a Ă©tĂ© renforcĂ©e. Lors du passage de l’ambassade de Kiev Ă  Lviv, une autre Ă©quipe du GIGN est allĂ©e sĂ©curiser Lviv. Le GIGN a Ă©galement assurĂ© le transfert de Kiev Ă  la Moldavie, durant 2 jours et demi, d’une cinquantaine de vĂ©hicules et de prĂšs de 200 personnes, dont plusieurs ambassadeurs europĂ©ens. Durant les premiĂšres semaines du conflit, en effet, les seuls militaires armĂ©s en Ukraine Ă©taient russes, ukrainiens ou français. Les mĂȘmes gendarmes du GIGN ont ensuite ramenĂ© l’ambassade de Lviv Ă  Kiev. En relation bilatĂ©rale avec la justice ukrainienne, nous avons Ă©galement envoyĂ© des experts avec un laboratoire d’analyse rapide d’ADN inventĂ© par un gendarme il y a quelques annĂ©es aider les enquĂȘteurs ukrainiens Ă  dĂ©terminer comment Ă©taient mortes les personnes retrouvĂ©es dans les charniers ou ailleurs. Nous avions Ă©galement envoyĂ© des experts en piĂšges, au cas oĂč certains de ces corps soient piĂ©gĂ©s. Les Ukrainiens Ă©taient dĂ©jĂ  trĂšs bien Ă©quipĂ©s eux-mĂȘmes, et les autopsies comme les modĂ©lisations de scĂšnes de crimes ont rapidement Ă©tĂ© nombreuses. Seule la France a aidĂ© Ă  ce niveau les enquĂȘteurs ukrainiens. Mme Corinne Vignon. Je vous remercie, GĂ©nĂ©ral, pour votre prĂ©sentation dĂ©taillĂ©e. En tant qu’ancien maire, je peux tĂ©moigner de l’attachement des Français Ă  leurs gendarmes. À 24 mois de l’organisation du plus grand Ă©vĂ©nement sportif international, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a souhaitĂ© rappeler la nĂ©cessitĂ© d’une mobilisation de l’État pour assurer la sĂ©curitĂ© des sportifs et des spectateurs. Un objectif de 50 000 personnels de la rĂ©serve opĂ©rationnelle a notamment Ă©tĂ© fixĂ© pour les Jeux olympiques 2024. La montĂ©e en puissance devra ĂȘtre rapide, puisqu’ils seront prĂ©cĂ©dĂ©s de la Coupe du monde de rugby 2023. Or, les rĂ©servistes sont rĂ©munĂ©rĂ©s, non en ETP, mais par des crĂ©dits sous enveloppe, qui constituent trop souvent une variable d’ajustement. Ils devront en l’occurrence ĂȘtre sanctuarisĂ©s pour garantir l’atteinte du nombre de rĂ©servistes et de formateurs espĂ©rĂ©. Depuis 2008, 15 escadrons de gendarmerie mobile ont Ă©tĂ© supprimĂ©s, en raison de restrictions budgĂ©taires. Or, ils ne sont pas utilisĂ©s seulement pour le maintien de l’ordre, mais aussi souvent en renfort des brigades territoriales ils ont par exemple sĂ©curisĂ© les zones touchĂ©es par les incendies en Gironde. Ils seront eux aussi essentiels pour assurer la protection des Jeux olympiques. Comment comptez-vous procĂ©der Ă  cet Ă©gard ? Mme Caroline Colombier. GĂ©nĂ©ral, c’est un vĂ©ritable honneur pour les dĂ©putĂ©s du groupe Rassemblement national de vous recevoir aujourd’hui. Au regard de la diversitĂ© des missions de la gendarmerie lutte contre la drogue, les violences intrafamiliales, etc., le contexte sĂ©curitaire gĂ©nĂ©ral en France inquiĂšte, avec notamment une montĂ©e perceptible de la dĂ©linquance de droit commun. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique avait en dĂ©but d’annĂ©e promis la crĂ©ation des 200 brigades de gendarmerie en milieu rural dont vous avez parlĂ©, dans un objectif de renforcement de la proximitĂ© sur les territoires. Au-delĂ  des effets d’annonce, oĂč trouver les effectifs de ces brigades ? Comme dans toutes les administrations, le point d’indice des fonctionnaires de la gendarmerie a Ă©tĂ© revalorisĂ© au 1er juillet, de 3,5 %. Toutefois, cette revalorisation se fait Ă  budget constant. Quels champs budgĂ©taires seront en consĂ©quence sacrifiĂ©s par la gendarmerie pour atteindre cette revalorisation ? Pourriez-vous nous rappeler les moyens d’action de la gendarmerie nationale dans le cadre de la DOT ? Enfin, pourriez-vous nous indiquer oĂč en est le dĂ©veloppement du rĂ©seau radio du futur RRF, qui doit constituer le nouveau systĂšme de communications sĂ©curisĂ©es de nos forces de l’ordre ? Pourra-t-il ĂȘtre lancĂ© en 2023, comme c’était initialement prĂ©vu ? M. Christophe Bex. Je tiens Ă  saluer le travail des gendarmes auprĂšs des policiers et des pompiers durant les terribles incendies de Gironde, pour protĂ©ger les habitants dans les zones menacĂ©es, et leurs biens dans les zones Ă©vacuĂ©es. GrĂące Ă  son ancrage territorial et Ă  son action de protection quotidienne de la population, la gendarmerie est populaire. Je peux le constater auprĂšs des habitants des petites communes de ma circonscription. Cependant, l’équipement antiĂ©meute des blindĂ©s de maintien de l’ordre rĂ©cemment livrĂ©s, avec une lame flottante Ă  l’avant, un lance-grenades ou une camĂ©ra de surveillance Ă  longue portĂ©e, interroge. Concilier la libertĂ© de manifester et le respect de l’ordre public est au fondement de la doctrine française du maintien de l’ordre. Lors des mouvements sociaux rĂ©cents, dont les Gilets jaunes, la logique de face-Ă -face qui caractĂ©rise notre gestion du maintien de l’ordre » selon les conclusions du rapport de la dĂ©fenseuse des droits en novembre dernier, a pourtant suscitĂ© incomprĂ©hension et rĂ©probation. Pourriez-vous donc prĂ©ciser l’usage prĂ©vu pour ces vĂ©hicules blindĂ©s dans la stratĂ©gie de maintien de l’ordre lors de rassemblements publics, et les perspectives d’évolution de celle-ci ? Mme Alexandra Martin. GĂ©nĂ©ral, vous avez Ă©voquĂ© votre souhait de renforcer en interne l’adhĂ©sion aux valeurs de la gendarmerie. Il est Ă©galement important de les vĂ©hiculer Ă  l’extĂ©rieur. À cet Ă©gard, les cadets de la gendarmerie, créés il y a 15 ans en rĂ©gion RhĂŽne-Alpes, et gĂ©nĂ©ralisĂ©s en 2018 dans 70 dĂ©partements, nous semblent trĂšs importants pour susciter l’engagement citoyen et rĂ©publicain des jeunes, et faire nation ». S’inscrivant dans le cadre du service national universel SNU et d’autres dispositifs, le programme des cadets permet Ă  une association locale, coordonnĂ©e avec les forces opĂ©rationnelles de la gendarmerie, d’accueillir, sur une annĂ©e, des jeunes volontaires de 16 Ă  18 ans, pour les faire participer Ă  des actions civiques ou de mĂ©moire et leur faire dĂ©couvrir la gendarmerie et le milieu militaire. MalgrĂ© l’objectif de former Ă  terme 30 cadets par dĂ©partement, ce dispositif reste malheureusement mĂ©connu. Quelle communication la gendarmerie envisage-t-elle de rĂ©aliser pour pallier ce manque de visibilitĂ© ? M. Jean-Pierre Cubertafon. Mon gĂ©nĂ©ral, les commissaires de la dĂ©fense m’ayant fait l’honneur de me dĂ©signer rapporteur pour avis du budget de la gendarmerie nationale, je suis heureux et fier de travailler auprĂšs de vos forces, auxquelles je rends hommage. Le dĂ©partement de la Dordogne, dont je suis Ă©lu, est le troisiĂšme en superficie de France, et son troisiĂšme dĂ©partement forestier, puisque la forĂȘt occupe 45 % de son territoire. De nombreux administrĂ©s pĂ©riurbains vivent dans de petites communes rurales, trĂšs Ă©loignĂ©es des centres-villes et des services publics. De quels leviers la gendarmerie dispose-t-elle pour maintenir le lien avec cette population et lui apporter une offre de sĂ©curitĂ© sur mesure » ? Quelle est votre stratĂ©gie Ă  cet Ă©gard ? Mme Anna Pic. Depuis de nombreuses annĂ©es, la doctrine française de maintien de l’ordre, confrontĂ©e Ă  de nouvelles formes de mobilisation, cristallise les tensions et les interrogations au sein de notre sociĂ©tĂ©. D’un cĂŽtĂ©, nombre de manifestants dĂ©noncent les violences dont ils font l’objet de la part des forces de l’ordre ; de l’autre, policiers et gendarmes sont trop souvent pris pour cibles. Dans ce cadre, le groupe socialistes et apparentĂ©s avait demandĂ© et obtenu la mise en place en 2020 d’une commission d’enquĂȘte relative Ă  l’état des lieux, la dĂ©ontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l’ordre. PubliĂ© en janvier 2021, le rapport de cette commission avait Ă©mis plusieurs recommandations relatives Ă  la politique de formation des policiers et gendarmes intervenant dans les opĂ©rations de maintien de l’ordre la gĂ©nĂ©ralisation de formations communes aux unitĂ©s de police et de gendarmerie ; la mise en place de formations adĂ©quates pour les unitĂ©s non spĂ©cialisĂ©es susceptibles d’ĂȘtre mobilisĂ©es ; le dĂ©veloppement d’actions de formation initiale et continue en matiĂšre de dĂ©ontologie prĂ©sentant un caractĂšre pratique et adaptĂ© aux publics concernĂ©s. La formation constitue un enjeu absolument dĂ©terminant pour adapter la politique de maintien de l’ordre en France. Il s’agit d’assurer non seulement la sĂ©curitĂ© de nos concitoyens, dans l’exercice de leur libertĂ© fondamentale de manifester ; mais aussi celle de nos propres forces de l’ordre. À cet effet, nous avions proposĂ©, Ă  l’occasion du projet de loi de finances pour 2022, d’allouer 100 millions d’euros supplĂ©mentaires Ă  la gendarmerie nationale pour renforcer ses moyens en matiĂšre de formation, notamment des jeunes recrues. Avez-vous le sentiment qu’une Ă©volution salutaire a eu lieu en matiĂšre de formation des forces de l’ordre ? Les propositions prĂ©cĂ©demment Ă©voquĂ©es vous semblent-elles Ă  mĂȘme de restaurer une confiance entre la population et les forces de l’ordre ? Quelles sont aujourd’hui vos revendications Ă  cet Ă©gard, au-delĂ  des centres rĂ©gionaux dont vous avez parlĂ© ? M. Jean-Charles Larsonneur. Je tiens d’abord Ă  saluer les efforts actuels pour renforcer les liens entre les Ă©lus des territoires et la gendarmerie. Une rĂ©union rĂ©cente, Ă  laquelle j’ai participĂ©, entre les Ă©lĂšves gendarmes de ChĂąteaulin avec le gĂ©nĂ©ral Devy et la colonelle Tournant et les Ă©lus du FinistĂšre, s’est avĂ©rĂ©e extrĂȘmement utile pour mieux connaĂźtre le territoire, ses problĂ©matiques de sĂ©curitĂ©, mais aussi de recrutement. Je salue Ă©galement les efforts des gendarmes du FinistĂšre pour accompagner les opĂ©rations de lutte contre l’incendie qui a ravagĂ© les Monts d’ArrĂ©e, et les brigades de recherche en charge des enquĂȘtes criminelles. Quelle est votre doctrine concernant le rĂŽle de la gendarmerie et les moyens dont elle devrait disposer dans cette lutte contre les incendies ? M. Pierre Morel-À-L’Huissier. Le colonel Michel m’a fait part de problĂšmes d’effectifs dans les brigades, notamment mobiles, de la LozĂšre seul dĂ©partement de moins de 100 000 habitants, en particulier dans le sud, ce qui inquiĂšte les Ă©lus, alors que les sorties d’école semblent en diminution. Quelle est votre position concernant ce problĂšme rĂ©current ? GĂ©nĂ©ral d’armĂ©e Christian Rodriguez. Les 50 000 rĂ©servistes prĂ©vus le sont, non pour les Jeux olympiques, mais pour l’ensemble du quinquennat. Le budget de formation 2023 sera Ă  cet Ă©gard meilleur que celui de 2022, et la trajectoire croissante ainsi dessinĂ©e permettra d’atteindre l’objectif, car nous disposons de volontaires, dont la formation avait Ă©tĂ© anticipĂ©e. Le taux moyen d’engagement des rĂ©servistes, de 20 Ă  24 jours par an actuellement, pourra aussi ĂȘtre augmentĂ© si nĂ©cessaire. Ils seront importants pour les Jeux olympiques, mais ils le sont tous les jours, notamment pour la proximitĂ© de la gendarmerie avec la population, 2 000 Ă  3 000 rĂ©servistes Ă©tant engagĂ©s chaque jour. 15 escadrons ont disparu avec la rĂ©vision gĂ©nĂ©rale des politiques publiques RGPP, mais la LOPMI prĂ©voit la recrĂ©ation de 11 unitĂ©s de forces mobiles, dont la rĂ©partition entre escadrons et CRS reste Ă  dĂ©cider par le ministre. Elles permettent l’envoi rapide de professionnels pour des missions locales multiples, d’aide ou de maintien de l’ordre. Les 200 brigades Ă©galement prĂ©vues par la LOPMI seront constituĂ©es d’ETP supplĂ©mentaires. Des crĂ©ations de postes sont donc attendues pour 2023, mais des dĂ©bats sont en cours Ă  ce sujet, comme sur les questions de revalorisation et de point d’indice. En matiĂšre de DOT, le rĂŽle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires. Certains sites, d’importance vitale, sont dĂ©jĂ  protĂ©gĂ©s par construction, mais d’autres, qui ne sont pas classĂ©s points de distribution d’électricitĂ©, chĂąteaux d’eau, etc., doivent ĂȘtre connus de la gendarmerie Ă©galement. Nous devons aussi ĂȘtre prĂ©parĂ©s Ă  faire face en premiĂšre intervention Ă  des personnes lourdement armĂ©es. La formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont Ă©tĂ© durcies en consĂ©quence. Ils comprennent aujourd’hui 20 Ă  30 gendarmes, dont une moitiĂ© d’active et une moitiĂ© de volontaires, c’est-Ă -dire de jeunes sous contrat de six ans au maximum. Nous avons obtenu la transformation en trois ans de ces postes de gendarmes adjoints volontaires en postes de gendarmes d’active. L’armement doit lui aussi ĂȘtre interrogĂ©. En Dordogne, nous avons constatĂ© que le pistolet des brigades n’était pas suffisant. Toutefois, les gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs vĂ©hicules. Dans l’attente du RRF, qui est prĂ©vu pour plus tard, PCSTORM constituera une Ă©tape intermĂ©diaire en 2023 ou 2024. Avec l’arrivĂ©e de la 5G, un rĂ©seau solide et permettant de transfĂ©rer par exemple des vidĂ©os est devenu nĂ©cessaire pour tous les usagers du ministĂšre de l’intĂ©rieur, pompiers compris. Un rĂ©seau bas dĂ©bit est aujourd’hui obsolĂšte. Ce dossier trĂšs important est suivi de trĂšs prĂšs. Les centaures remplaceront d’autres blindĂ©s, les vĂ©hicules blindĂ©s Ă  roue de la gendarmerie VBRG, qui Ă©taient certes 1,5 fois moins grands, de sorte qu’ils ne pouvaient pas transporter 10 personnes. En revanche, ils disposaient dĂ©jĂ  de lames flottantes et d’une tourelle, pouvant recevoir une arme de guerre. Bien Ă©videmment, les centaures ne seront pas Ă©quipĂ©s d’armes de guerre pour le maintien de l’ordre. Toutefois, ils pourront aussi servir en cas de violences urbaines lourdes, pour protĂ©ger les gendarmes en dĂ©placement. Il s’agit alors de manƓuvrer pour intercepter les personnes qui tirent sur les gendarmes, prĂ©cisĂ©ment sans leur tirer dessus en retour, et si possible sans les blesser c’est la stratĂ©gie quotidienne du GIGN. Un chien a ainsi pu arrĂȘter un forcenĂ© rĂ©cemment. Aux Antilles, nous ne disposions pas de suffisamment de blindĂ©s. L’emploi des blindĂ©s demande un haut niveau d’autorisation. Ils n’avaient plus Ă©tĂ© employĂ©s pour le maintien de l’ordre jusqu’aux violences lourdes connues en haut des Champs-ÉlysĂ©es, lors des manifestations de gilets jaunes. L’enjeu des blindĂ©s concerne donc surtout leurs conditions rĂ©glementaires et lĂ©gislatives d’emploi, qui n’ont aucune raison d’ĂȘtre durcies actuellement. L’objectif est bien plutĂŽt d’abaisser le niveau de violence dans les relations avec les manifestants. Dans le cadre du schĂ©ma national de maintien de l’ordre, des Ă©quipes ont Ă©tĂ© formĂ©es spĂ©cifiquement Ă  cette fin. Il faut toutefois aussi ĂȘtre capable d’élever le niveau de rĂ©ponse en fonction de l’évolution de la situation. Lorsque j’étais lieutenant, l’escadron qui Ă©tait devant moi s’est fait tirer dessus sur le Champ-de-Mars durant une manifestation. Aujourd’hui, les black blocks se mĂȘlent aux manifestants, parfois aprĂšs avoir louĂ© des appartements sur le chemin des manifestations, afin de ne pas ĂȘtre dĂ©tectĂ©s. Des rĂšgles claires doivent nĂ©anmoins encadrer le maintien de l’ordre, et le droit de manifester reste absolument indiscutable. La formation et le contrĂŽle de la dĂ©ontologie sont Ă©galement essentiels dans l’application de ces rĂšgles. Je n’ai aucun scrupule Ă  recourir Ă  l’Inspection gĂ©nĂ©rale de la gendarmerie nationale IGGN lorsque des gendarmes sont suspectĂ©s de violences illĂ©gitimes. Le directeur de la police est d’accord avec moi sur ce point. Nous devons davantage communiquer sur les cadets, afin d’y recruter davantage de jeunes, qui par exemple pourront ensuite s’engager dans la rĂ©serve de la gendarmerie dans le cadre du SNU. Une fĂ©dĂ©ration des cadets sera sans doute créée pour leur donner davantage de visibilitĂ©. Ils sont souvent animĂ©s par des rĂ©servistes bĂ©nĂ©voles, avec un admirable engagement citoyen. Des brigades seront recréées en Dordogne, mais il faudra aussi les rendre mobiles, par exemple en les dotant de chevaux. J’ai ainsi renoncĂ© Ă  appliquer le dispositif de gestion des Ă©vĂ©nements DGE en Dordogne, car les effectifs n’étaient pas suffisants compte tenu de l’immensitĂ© de ce dĂ©partement. La gendarmerie ne mĂšne pas la lutte contre les incendies elle y est engagĂ©e pour Ă©vacuer les populations et Ă©viter les pillages. Nous sommes Ă©galement chargĂ©s des enquĂȘtes. Avec les algorithmes, les pompiers parviennent Ă  anticiper les dĂ©placements des incendies, mais nous parvenons aussi Ă  prĂ©voir les lieux oĂč les feux risquent de prendre. Nous avons ainsi interpellĂ© plusieurs personnes, souvent perturbĂ©es, qui Ă©taient soupçonnĂ©es d’ĂȘtre Ă  l’origine d’incendies. Dans les petits dĂ©partements, le manque de gendarmes est beaucoup plus pĂ©nalisant que dans les grands dĂ©partements. Nous essayons donc d’y transfĂ©rer des effectifs, mĂȘme si nous rĂ©alisons plutĂŽt les mutations et les remplacements de dĂ©parts en retraite durant l’étĂ©, pour des raisons d’organisation familiale. Les crĂ©ations de brigades devraient Ă©galement apporter des effectifs dans ces petits dĂ©partements. M. Jean-Luc Warsmann. J’ai l’honneur d’ĂȘtre l’auteur de la loi du 9 juillet 2010, qui a permis de dĂ©velopper les outils de saisie et de confiscation des biens des dĂ©linquants, et de crĂ©er l’agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisquĂ©s. La gendarmerie a toujours Ă©tĂ© extrĂȘmement engagĂ©e Ă  ce sujet. Avec Laurent Saint-Martin, nous avons fait un point sur l’application de ce texte. En matiĂšre lĂ©gislative et fonctionnelle, pourriez-vous nous dire ce qui peut ĂȘtre fait pour en amĂ©liorer encore le fonctionnement ? Je sais que vous travaillez Ă  la dĂ©matĂ©rialisation des rĂ©quisitions, notamment avec les banques. Se dĂ©veloppe-t-elle suffisamment rapidement ? La loi du 9 juillet 2010 permettait la saisie et la vente immĂ©diate des vĂ©hicules des dĂ©linquants, pour des sommes ensuite bloquĂ©es Ă  la Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations, qui pouvaient ainsi ĂȘtre rendues si les personnes concernĂ©es Ă©taient finalement innocentĂ©es. Or, dans plus de la moitiĂ© des cas, les parquets n’utilisent pas ce texte, voire demandent Ă  la gendarmerie et Ă  la police de ne pas saisir les vĂ©hicules pour Ă©viter des frais de fourriĂšre au cas oĂč ils ne seraient pas vendus immĂ©diatement. De nombreux dĂ©putĂ©s sont pourtant trĂšs attachĂ©s Ă  ces saisies de vĂ©hicules, qui constituent des signes de rĂ©ussite dans trop de secteurs de notre pays. Par ailleurs, la gendarmerie occupe un patrimoine trĂšs important. OĂč en est la mise en photovoltaĂŻque de ses toitures ? Le solaire thermique permet de fournir 60 % de l’eau chaude gratuitement, et de produire de l’énergie pour l’autoconsommation comme pour participer Ă  la souverainetĂ© de notre pays. M. BenoĂźt Bordat. Le dĂ©partement de la CĂŽte-d’Or a la chance de disposer d’une caserne rĂ©gionale de gendarmes et d’une trĂšs grande Ă©cole de gendarmerie. Elles m’ont fait remonter un besoin de recruter davantage de gendarmes adjoints volontaires, liĂ© Ă  une difficultĂ© Ă  recruter des jeunes. Quelles sont vos perspectives Ă  cet Ă©gard ? En matiĂšre de sĂ©curitĂ© routiĂšre, une remontĂ©e de la mortalitĂ© sur les routes est constatĂ©e aprĂšs la crise sanitaire, ce qui reste peu Ă©voquĂ© au niveau national comme local. Du fait que les routes dĂ©partementales et mĂ©tropolitaines relĂšvent de responsabilitĂ©s diffĂ©rentes, les collectivitĂ©s tendent Ă  se renvoyer les responsabilitĂ©s les unes aux autres Ă  ce sujet. Je milite donc pour la crĂ©ation d’une action commune et de grande envergure dans ce domaine. M. MichaĂ«l Taverne. Pour assurer la sĂ©curitĂ© des Français, il faut Ă©couter les gendarmes de terrain. Deux compagnies de gendarmerie sont prĂ©sentes dans ma circonscription, Ă  Cambrai et Avesnes-sur-Helpe. Leurs questions principales portent d’une part sur le projet ambitieux de crĂ©er 200 brigades de gendarmerie, soit 3 brigades par mois ; d’autre part sur la logistique et le casernement, qui dĂ©pendent du service de l’achat, des Ă©quipements et de la logistique de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure SAELSI, que vous gĂ©rez. Au regard de la baisse des effectifs entre 2007 et 2012, la rĂ©partition opĂ©rationnelle actuelle des effectifs interroge, les grandes mĂ©tropoles ayant Ă©tĂ© avantagĂ©es par rapport aux zones rurales et pĂ©riurbaines, oĂč une augmentation de la dĂ©linquance est en consĂ©quence constatĂ©e. Changerez-vous donc votre stratĂ©gie d’affectation des militaires Ă  cet Ă©gard ? M. Emmanuel Fernandes. 14 gendarmes se sont donnĂ© la mort depuis janvier 2022, et 12 en 2021. Je veux ici leur adresser un hommage appuyĂ©, ainsi qu’à leurs proches et Ă  leurs collĂšgues. MĂȘme si aucun passage Ă  l’acte ne saurait ĂȘtre rĂ©duit Ă  une cause unique, l’analyse de toutes ces situations dramatiques met en Ă©vidence l’existence de risques psychosociaux inhĂ©rents au mĂ©tier. La qualitĂ© de vie au travail doit ĂȘtre questionnĂ©e les conditions matĂ©rielles d’exercice la vĂ©tustĂ© des locaux, l’insalubritĂ© des appartements de fonction, notamment domaniaux, la pression liĂ©e aux objectifs chiffrĂ©s ou le manque de reconnaissance de la hiĂ©rarchie peuvent constituer autant de facteurs aggravants. La directive europĂ©enne sur le temps de travail, qui donne Ă  chaque travailleur le droit Ă  11 heures consĂ©cutives de repos par tranche de 24 heures, et Ă  une durĂ©e hebdomadaire maximale de travail de 48 heures, n’a toujours pas Ă©tĂ© transposĂ©e pour les gendarmes n’étant pas en opĂ©ration. Comment alors maintenir un Ă©quilibre entre le temps de l’engagement opĂ©rationnel, celui du repos, et celui de la formation ? Le plan de prĂ©vention des risques psychosociaux ne prĂ©voit que 2 jours de formation pour les sentinelles chargĂ©es de dĂ©tecter les signaux faibles. Les estimez-vous suffisants ? Quelles garanties de discrĂ©tion pouvez-vous apporter pour la consultation des psychologues dans les locaux de la gendarmerie, alors mĂȘme que cet acte souvent difficile est encore trop souvent considĂ©rĂ© comme un aveu de faiblesse ? Seuls 44 psychologues cliniciens sont affectĂ©s aux 102 000 gendarmes, soit 1 pour 2 300 est-il prĂ©vu d’amĂ©liorer ce ratio ? Enfin, quelle reconnaissance mĂ©morielle la gendarmerie nationale peut-elle apporter Ă  celles et ceux qui, tragiquement, en arrivent Ă  ce geste extrĂȘme ? M. Jean-Louis ThiĂ©riot. Je peux tĂ©moigner qu’en Seine-et-Marne, pas un seul maire ne se plaint de l’efficacitĂ© des forces de gendarmerie, qui rĂ©alisent en effet un travail militaire, mais aussi de proximitĂ© et de lien avec les Ă©lus. Nous avons la chance que l’École des officiers de la gendarmerie nationale EOGN y soit implantĂ©e. Son bĂątiment est magnifique, mais un peu vĂ©tuste. Quels sont vos projets pour la moderniser, et selon quel calendrier ? Quels critĂšres gĂ©ographiques, dĂ©mographiques ou liĂ©s Ă  la dĂ©linquance seront retenus pour la rĂ©partition des 200 brigades ? Le matĂ©riel militaire qui circule en Ukraine risque d’ĂȘtre utilisĂ© par la dĂ©linquance et les rĂ©seaux mafieux, voire pour de la dĂ©stabilisation comment analysez-vous cette menace et comment comptez-vous y rĂ©pondre ? De tels problĂšmes avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rencontrĂ©s en Yougoslavie. M. Lionel Royer-Perreaut. La gendarmerie intervient efficacement en zone rurale, mais aussi en zone urbaine. À Marseille, sont ainsi implantĂ©s la caserne Beauvau et l’État-major Ă  la Timone. Le rapport du Haut comitĂ© d’évaluation de la condition militaire HCECM fait Ă©tat d’un taux de divorce particuliĂšrement Ă©levĂ© dans la gendarmerie, Ă  62 % en 2020, contre 42 % en 2019, et 47 % en 2020 dans l’armĂ©e de terre, la marine et l’armĂ©e de l’air et de l’espace. Est-ce liĂ© Ă  un problĂšme de condition militaire, et peut-ĂȘtre de conditions de logement ? Quelle est votre analyse Ă  cet Ă©gard ? La garde rĂ©publicaine Ă©questre dĂ©tachĂ©e Ă  Marseille permet de sĂ©curiser le littoral, notamment les calanques et les alentours de la prison des Baumettes. Ce dĂ©tachement est-il pĂ©renne ? Est-il envisagĂ© de le dĂ©velopper ? Mme Anne Le HĂ©nanff. Les criminels sont de plus en plus spĂ©cialisĂ©s, dans diffĂ©rents domaines infractions Ă  l’environnement, cyberattaques, trafics d’art, etc.. Pour y rĂ©pondre, spĂ©cialisez-vous vous-mĂȘmes vos unitĂ©s dans les dĂ©partements, ou centralisez-vous des unitĂ©s spĂ©cialisĂ©es avant de les rĂ©partir dans les territoires ? Le centre de recherche des Ă©coles de Saint-Cyr CoĂ«tquidan CREC travaille actuellement sur les soldats augmentĂ©s, les vĂ©hicules autonomes, les drones, les communications, etc. Quelles sont les prioritĂ©s du centre de recherche de l’école des officiers de la gendarmerie nationale CREOGN pour les gendarmes en France dans les cinq Ă  dix ans Ă  venir ? GĂ©nĂ©ral d’armĂ©e Christian Rodriguez. Monsieur Warsmann, vos travaux lĂ©gislatifs ont Ă©tĂ© salutaires, mais tout n’est pas complĂštement alignĂ©. Un problĂšme de formation des enquĂȘteurs, mais aussi des magistrats, se pose Ă  cet Ă©gard. Les saisies progressent nĂ©anmoins chaque annĂ©e. Je rĂȘve que nous puissions en dresser un catalogue, au sein duquel nous pourrions commander ce qui rĂ©pond Ă  nos besoins. Un garde rĂ©publicain m’avait ainsi fait la demande d’un tracteur saisi j’ai pu le lui fournir en un mois. Je pense comme vous que c’est ainsi que la gendarmerie fait mal » aux truands. Aujourd’hui, 1 100 Ă  1 200 vĂ©hicules saisis sont dĂ©jĂ  conduits par des gendarmes, et je souhaite intĂ©resser les rĂ©gions de gendarmerie Ă  aller plus loin en ce sens. Le photovoltaĂŻque suppose un investissement de dĂ©part. Or, l’administration a du mal Ă  investir, et nous manquons de budget pour entretenir correctement notre patrimoine domanial. Il est plus simple de payer un loyer aux collectivitĂ©s lorsqu’elles se chargent des constructions. NĂ©anmoins, le photovoltaĂŻque fait partie des moyens d’économies d’énergie envisagĂ©s en consĂ©quence de la guerre en Ukraine. Aucune difficultĂ© de recrutement des gendarmes adjoints volontaires en sortie d’école ne m’a Ă©tĂ© remontĂ©e. Les effectifs thĂ©oriques dĂ©finis sont pourvus. Il est cependant difficile d’anticiper les dĂ©parts. Le taux de chĂŽmage Ă©tant plutĂŽt bas actuellement, les gendarmes adjoints volontaires souhaiteront probablement davantage devenir des gendarmes, et partiront sans doute moins avant la fin des six ans que par le passĂ©. Aujourd’hui, un candidat sur trois est sĂ©lectionnĂ© au concours de gendarme adjoint volontaire, contre un sur six Ă  sept pour le concours de sous-officier. Ce taux de sĂ©lection est satisfaisant. Il pourrait ĂȘtre amĂ©liorĂ©, mais les gendarmes adjoints volontaires constituent dĂ©jĂ  ainsi une bonne part du recrutement des gendarmes d’active. RĂ©aliser des statistiques actuellement en matiĂšre de sĂ©curitĂ© routiĂšre est difficile, car seules des annĂ©es atypiques viennent de s’écouler. De plus, les statistiques de dĂ©cĂšs actuelles concernent des accidents survenus en 2021. MĂȘme si le nombre de personnes au volant a diminuĂ© durant la crise sanitaire, la dangerositĂ© des comportements au volant a augmentĂ©. La gendarmerie ne relĂąche pas ses efforts dans ce domaine. La dĂ©lĂ©guĂ©e interministĂ©rielle Ă  la sĂ©curitĂ© routiĂšre est trĂšs volontaire Ă©galement. La gĂ©nĂ©ralisation de l’installation de boĂźtes noires sur les nouveaux vĂ©hicules devrait dissuader les comportements Ă  risque. La prĂ©vention ne suffit malheureusement pas, et il faut continuer Ă  dĂ©ployer des gendarmes sur les axes les plus dangereux. Le SAELSI, dĂ©sormais nommĂ© service de l’achat, de l’innovation et de la logistique du ministĂšre de l’intĂ©rieur » SAILMI, comprend des gendarmes et des policiers, mais ne dĂ©pend plus des directeurs gĂ©nĂ©raux de la police nationale DGPN et de la gendarmerie nationale DGGN, mais du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ministĂšre, ce qui fonctionne plutĂŽt bien cependant. Il faut 5 Ă  6 ans pour construire une brigade. Dans l’attente, les 200 brigades seront créées de maniĂšre trĂšs souple, dĂšs 2023. Il suffira que les mairies leur fournissent des bureaux. Des logements et garages pourront ensuite ĂȘtre louĂ©s, le temps d’entreprendre les constructions. Nous savons bricoler » de cette maniĂšre, avec l’aide des Ă©lus. La rĂ©partition des crĂ©ations de postes entre la police et la gendarmerie ne dĂ©pend ni du DGPN ni du DGGN, qui dĂ©cident seulement de la rĂ©partition des postes qui leur sont octroyĂ©s. Nous disposons Ă  cet Ă©gard d’un outil indiquant quelles zones sont en sous-effectifs. En Bretagne, par exemple, la croissance de la population a Ă©tĂ© plus importante que celle des effectifs de gendarmerie, ce qu’il faudra rĂ©ussir Ă  rattraper. Le taux de suicide dans la gendarmerie correspond Ă  celui de la moyenne nationale alors que chaque gendarme dispose d’une arme Ă  son domicile, ce qui ne doit cependant pas occulter le fait que chaque suicide constitue un Ă©chec. Plusieurs dispositifs ont Ă©tĂ© mis en place pour les prĂ©venir. Avoir logĂ© les gendarmes avec leurs familles dans les casernes facilite la dĂ©tection des signaux faibles par les camarades, les chefs, les psychologues, les mĂ©decins militaires et la concertation, composĂ©e de gendarmes Ă©lus pour reprĂ©senter les gendarmes. Nous faisons en sorte que toutes ces personnes se parlent, malgrĂ© le secret mĂ©dical, pour alerter sur les gendarmes qui se sentiraient moins bien. IntĂ©grer Ă  un algorithme tous les cas de passage Ă  l’acte a Ă©galement permis de leur trouver des dĂ©clencheurs inattendus. Les notes attribuĂ©es aux gendarmes notamment, qui sont subjectives et peu utiles, seront supprimĂ©es en consĂ©quence de cette enquĂȘte. Une dĂ©cision juridique a Ă©tĂ© prise concernant l’application de la directive temps de travail DTT Ă  la gendarmerie dĂ©partementale, malgrĂ© son statut militaire. Nous l’appliquons. Le repos est indispensable notamment pour prĂ©venir les risques psychosociaux. L’État-major a quant Ă  lui toujours appliquĂ© la DTT, sauf exception. Toutefois, il comprend de moins en moins de gendarmes, et de plus en plus de personnels civils ou du corps de soutien. Par ailleurs, la DTT prĂ©voit 24 heures de repos par semaine et 4 semaines de vacances par an, tandis qu’un gendarme dispose de 48 heures de repos par semaine et 9 semaines de vacances par an. Les gendarmes peuvent toutefois se reposer moins de 48 heures par semaine en cas d’enquĂȘte importante Ă  mener comme dans le cas des incendies rĂ©cents, mais pas toutes les semaines. Aller plus loin supposerait de revenir sur le statut militaire des gendarmes pour en faire des policiers. Pour conserver les capacitĂ©s de montĂ©e rapide en puissance de la gendarmerie tout en appliquant strictement l’ensemble des mesures de temps de travail, nous avons calculĂ© qu’il faudrait 40 000 gendarmes supplĂ©mentaires. L’EOGN Ă©volue. Ses pĂŽles ont Ă©tĂ© rĂ©organisĂ©s. Le coĂ»t de sa rĂ©novation a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© Ă  224 millions d’euros, dont 52,2 millions d’euros de crĂ©dits de paiement entre 2023 et 2027. Une premiĂšre enveloppe de 23,7 millions d’euros nous a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă  la faveur du Beauvau de la sĂ©curitĂ©. Sont notamment prĂ©vus prochainement un stand de tir mutualisable, un parcours de stress, un stade, un gymnase et diffĂ©rentes simulations destinĂ©es Ă  soutenir l’enseignement. Lors d’un dĂ©placement dans le Tarn, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a indiquĂ© que la rĂ©partition et la typologie des 200 brigades seraient dĂ©cidĂ©es en concertation entre les Ă©lus locaux et les prĂ©fets, ce qui me paraĂźt la meilleure mĂ©thode. Je dois en parler cette semaine avec le ministre. La gendarmerie ne dĂ©cidera pas, elle prĂ©cisera seulement les flux actuels de circulation de la dĂ©linquance, et les types de brigades disponibles qui sont extrĂȘmement divers. La distribution trĂšs large d’armes en Ukraine actuellement pose en effet problĂšme. La directrice d’Europol m’a ainsi indiquĂ© que des passages d’armes par des dĂ©linquants avaient trĂšs rapidement Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s en Pologne. La frontiĂšre ukrainienne est toutefois trĂšs surveillĂ©e par l’ensemble des pays, et un suivi est rĂ©alisĂ© sur place. J’ai encore abordĂ© cette question hier avec le directeur de la police lettone. Il est difficile par exemple de faire passer des lance-roquettes discrĂštement. Je dĂ©couvre cette augmentation du taux de divorce de 42 % Ă  62 % en 2020, que je suis incapable d’analyser immĂ©diatement. Je l’examinerai, et je vous ferai un retour. Le dĂ©tachement d’une garde rĂ©publicaine Ă©questre Ă  Marseille est dĂ©finitif, sauf si les Ă©lus estiment n’en avoir plus besoin. Je suis mĂȘme prĂȘt Ă  examiner d’autres demandes et Ă  y rĂ©pondre. Je souhaite augmenter le nombre de nos postes Ă  cheval. Un nouveau sera créé Ă  Deauville cet Ă©tĂ©. Dans le Grand-Est, nous crĂ©ons un tel poste au moment des vendanges. Au milieu des vignes, ces brigades peuvent voir loin et sont trĂšs dissuasives. Elles sont trĂšs utiles Ă©galement pour les incendies. Elles permettent aussi de faire Ă©voluer les carriĂšres des cavaliers. La spĂ©cialisation de la dĂ©linquance est un vrai problĂšme. Nous y avons rĂ©pondu par la crĂ©ation d’offices supranationaux, couvrant la police comme la gendarmerie, et qui rĂ©pondent chacun Ă  un contentieux. Or, les truands pratiquent de plus en plus plusieurs types de trafics simultanĂ©ment. Ma conviction est donc qu’il faut davantage croiser les compĂ©tences, pour disposer d’unitĂ©s capables de faire du cyber, comme de traquer le blanchiment d’argent, mĂȘme de la drogue, en blockchain et en cryptomonnaie. Cela suppose une Ă©volution de la doctrine. Mme Anne Le HĂ©nanff. Cela suppose aussi des moyens. GĂ©nĂ©ral d’armĂ©e Christian Rodriguez. Nous avons des moyens. La question est plutĂŽt celle des priorisations. Il faut notamment rĂ©duire au maximum les tĂąches que nous rĂ©alisons sans rĂ©elle plus-value. Nous commençons seulement Ă  faire travailler le CREOGN de Melun sur les questions d’innovation liĂ©es notamment aux objets connectĂ©s, qui multiplieront les donnĂ©es de masse Ă  traiter dans le cadre des enquĂȘtes judiciaires. Un Observatoire des objets connectĂ©s a ainsi Ă©tĂ© mis en place, regroupant des officiers scientifiques et ingĂ©nieurs qui coopĂšrent avec l’ensemble des organismes et des universitĂ©s travaillant sur ces sujets, pour dĂ©finir notamment les formations Ă  prioriser pour nos cadres. Les axes de recherche du CREOGN vous seront transmis. J’ai nommĂ© un scientifique pour le diriger il y a un an et demi. Mme StĂ©phanie Galzy. Le dernier rapport de l’IGGN inquiĂšte pour la sĂ©curitĂ© de nos gendarmes en 2021, les gendarmes ont subi 4 160 agressions physiques. Aucune n’a heureusement eu d’issue fatale, mais 1 883 gendarmes ont Ă©tĂ© blessĂ©s. Sur les dix derniĂšres annĂ©es, les agressions perpĂ©trĂ©es contre les gendarmes ont progressĂ© de 110 %, les agressions avec armes de 323 %, et le nombre de gendarmes blessĂ©s de 40 % ». Traiter cet ensauvagement » de notre sociĂ©tĂ© doit ĂȘtre une prioritĂ© pour nous tous. Quel est selon vous le plan d’action Ă  mettre en place pour diminuer les violences contre nos gendarmes ? Mme Nathalie Serre. Le DGE a Ă©tĂ© bĂąti autour de la DTT, qui est en cours de rĂ©vision. Dans le Beaujolais, oĂč je suis dĂ©putĂ©e, les gendarmes ont su s’adapter, en proposant Ă  leurs hiĂ©rarchies de nouvelles formes d’organisation, qui ont Ă©tĂ© acceptĂ©es, ce dont je vous remercie. Le problĂšme du taux d’usure des voitures, dans des territoires trĂšs Ă©tendus, reste cependant Ă  traiter dans le DGE. Par ailleurs, il manque des PAX dans les brigades actuellement. M. Jean-Philippe Ardouin. Ces derniĂšres annĂ©es, les menaces terroristes et la crise sanitaire qui dure ont entraĂźnĂ© une surmobilisation des rĂ©servistes opĂ©rationnels de la gendarmerie nationale, qui doivent assumer Ă©galement leurs missions habituelles de renfort aux services d’ordre et de sĂ©curitĂ©. Estimez-vous que les effectifs et les budgets allouĂ©s Ă  la rĂ©serve opĂ©rationnelle de la gendarmerie nationale, ainsi que le temps consacrĂ© par les rĂ©servistes Ă  ces activitĂ©s de 30 jours par an maximum sont suffisants ? Dans le cas contraire, comment les augmenter ? Mme Josy Poueyto. Le Tour de France nĂ©cessite un dispositif de sĂ©curitĂ© hors norme. Pourriez-vous nous dresser un bilan des moyens dĂ©ployĂ©s durant les trois semaines du Tour 2022 ? Mme DaniĂšle Brulebois. Plusieurs brigades ont fermĂ© ces derniĂšres annĂ©es dans le Jura, dĂ©partement trĂšs rural. L’annonce de la crĂ©ation de 200 brigades a donc suscitĂ© un immense espoir. Les dĂ©putĂ©s doivent ĂȘtre associĂ©s Ă  la concertation sur la rĂ©partition de ces brigades. Le modĂšle prĂ©sentĂ© d’une gendarmerie de proximitĂ©, et qui utilise des chevaux, est intĂ©ressant pour la ruralitĂ©. Le Jura est un dĂ©partement qui trie des dĂ©chets depuis longtemps, ce qui, avec la pĂ©nurie de matĂ©riaux actuelle, attire les convoitises de la nouvelle dĂ©linquance dont vous avez parlĂ©. Or, seuls les dĂ©chets dangereux, et non les dĂ©chets courants, disposent d’une traçabilitĂ© effective. Pensez-vous qu’il faudrait faire Ă©voluer la lĂ©gislation Ă  cet Ă©gard ? Mme Delphine Lingemann. La digitalisation de la gendarmerie nationale permet de lutter contre la criminalitĂ© numĂ©rique, mais aussi de dĂ©ployer des programmes comme NĂ©oGend, par lequel des terminaux numĂ©riques sont fournis Ă  tous les personnels d’active, civiques ou militaires, afin qu’ils restent connectĂ©s Ă  l’administration centrale et Ă  ses outils. Bien que les systĂšmes d’exploitation de la solution NĂ©oGend aient Ă©tĂ© fournis et mis Ă  niveau par l’agence nationale de la sĂ©curitĂ© des systĂšmes d’information ANSSI, la sĂ©curisation de ces dispositifs constitue encore un enjeu majeur, Ă  plus forte raison Ă  un an de la Coupe du monde de rugby et deux ans des Jeux olympiques de Paris 2024. Comment la garantir pour Ă©viter notamment toute fuite de donnĂ©es ou cyberattaque susceptible de porter atteinte Ă  la sĂ©curitĂ© des sportifs et spectateurs prĂ©sents Ă  ces occasions ? M. Hubert Brigand. Ma circonscription s’étend sur 128 kilomĂštres du nord au sud, et comprend 350 communes. Les maires et les commerçants n’y sont donc plus visitĂ©s par les gendarmes depuis longtemps. De plus, trois brigades y ont Ă©tĂ© fermĂ©es ces derniĂšres annĂ©es, et la fermeture d’une quatriĂšme est Ă©voquĂ©e. Elles ont Ă©tĂ© regroupĂ©es en une communautĂ© de brigades », qui devait comprendre 24 gendarmes, un sous-officier et un lieutenant. Seul un adjudant-chef est finalement venu, parce qu’apparemment les officiers peuvent choisir leurs affectations. Cette communautĂ© de brigades couvre 42 kilomĂštres, et il lui faut gĂ©nĂ©ralement une heure pour intervenir. Nous nous y sommes habituĂ©s. Par ailleurs, l’État, les communes et les dĂ©partements ne souhaitent plus construire de gendarmeries depuis longtemps. Il faut dĂ©sormais s’adresser Ă  des offices HLM, ce qui pose de nombreux problĂšmes. J’espĂšre nĂ©anmoins que vous pourrez en faire construire. Si malgrĂ© tout une nouvelle brigade est inaugurĂ©e dans ma circonscription, je souhaite que vous veniez l’inaugurer. Mme ValĂ©rie Rabault. Quel bilan tirez-vous de l’expĂ©rimentation GEND lancĂ©e sur la base de l’intelligence artificielle ? Je vous remercie pour la proximitĂ© de la gendarmerie avec les Ă©lus que vous avez organisĂ©e. Les concertations avec les maires sont dĂ©sormais frĂ©quentes, et de nombreux maires y ont en effet regrettĂ© que les brigades aient Ă©tĂ© regroupĂ©es sur des espaces tels que les interventions prennent 40 minutes. Auriez-vous des recommandations Ă  Ă©mettre sur le plan lĂ©gislatif concernant la sĂ©curitĂ© routiĂšre ? Devons-nous par exemple modifier la loi sur les saisies de vĂ©hicules ? Enfin, savez-vous quel budget serait nĂ©cessaire pour remettre toutes les gendarmeries dans un Ă©tat acceptable ? M. Vincent Bru. Dans les PyrĂ©nĂ©es Atlantiques, les gendarmes font part d’un manque de dotation immobiliĂšre. Par ailleurs, si la vocation Ă  devenir gendarme reste rĂ©pandue, les candidatures pour devenir officier de police judiciaire semblent peu nombreuses. Partagez-vous ce constat, et comment y remĂ©dier ? GĂ©nĂ©ral d’armĂ©e Christian Rodriguez. Le rapport de l’IGGN fait en effet Ă©tat d’une augmentation des agressions sur les gendarmes. J’en conclus Ă  un besoin de mieux former les gendarmes pour mieux y rĂ©pondre, et pour davantage faire retomber l’agressivitĂ© des personnes concernĂ©es. De plus en plus de nĂ©gociateurs sont formĂ©s et engagĂ©s Ă  cette fin. Ils y ont Ă©galement formĂ© les maires. Ce sont souvent les nĂ©gociateurs qui parviennent Ă  faire se rendre les forcenĂ©s, sans que personne ne soit blessĂ©. La gendarmerie doit aussi contribuer Ă  mieux accompagner les jeunes, par exemple en acceptant de prendre davantage de cadets en stage, ou en faisant l’effort d’aller au contact des jeunes, avec les associations, mĂȘme lĂ  oĂč c’est plus difficile. Un problĂšme d’augmentation de la fragilitĂ© psychologique, qui devrait encore s’aggraver l’annĂ©e prochaine, se pose Ă©galement. Je n’ai pas de solution Ă  cet Ă©gard, hormis apprendre aux gendarmes comment maĂźtriser quelqu’un en limitant les risques pour lui comme pour eux. Le DGE a Ă©tĂ© mal compris. Il n’est pas liĂ© Ă  la DTT, mais vise Ă  rĂ©duire le nombre de patrouilles de nuit lĂ  oĂč elles ne sont pas requises. Pour Ă©viter de mettre 40 minutes Ă  intervenir, les voitures doivent ĂȘtre situĂ©es lĂ  oĂč les risques sont rĂ©els, car il n’est pas possible d’occuper 95 % du territoire Ă  100 000 gendarmes. En cas de problĂšme Ă  un endroit oĂč il Ă©tait peu probable, il faudra rĂ©veiller les gendarmes locaux pour qu’ils interviennent. J’examinerai la situation des effectifs dans le RhĂŽne, et je dĂ©terminerai plus gĂ©nĂ©ralement quels dĂ©partements sont en sous-effectifs, afin de vous en faire part, Monsieur le prĂ©sident, et de procĂ©der aux corrections requises. Comme je l’expliquais, la situation devrait ĂȘtre rĂ©tablie au 1er septembre. Une fois portĂ© Ă  50 000, le nombre des rĂ©servistes devrait ĂȘtre suffisant le nombre de rĂ©servistes employĂ©s par jour pourra ainsi ĂȘtre portĂ© de 3 000 actuellement Ă  4 000 ou 5 000. Par ailleurs, les rĂ©servistes peuvent ĂȘtre employĂ©s jusqu’à 180 jours par an et mĂȘme au-delĂ  pour certains, et non seulement 30, en fonction de leur disponibilitĂ©. Les Ă©tudiants notamment nous consacrent beaucoup de temps durant leurs vacances. Le dispositif de protection du Tour de France a Ă©tĂ© adaptĂ© au fil des annĂ©es, en lien avec Amaury Sport Organisation ASO, avec qui nous entretenons d’excellentes relations. Le GIGN a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© Ă  ce dispositif, avec un hĂ©licoptĂšre et un vĂ©hicule qui suivent la caravane en permanence, pour prĂ©venir les risques terroristes. Le fait que 4 Ă  5 personnes se placent cette annĂ©e au milieu de la route pour faire passer un message a constituĂ© un phĂ©nomĂšne nouveau, qui risque de se reproduire. Nous avons rĂ©ussi Ă  Ă©viter un blocage du Tour par deux fois, mais il a eu lieu une autre fois, mĂȘme s’il n’a finalement durĂ© que 15 minutes. Le nombre de kilomĂštres Ă  couvrir empĂȘche de placer un gendarme tous les 50 mĂštres. Heureusement, l’immense majoritĂ© des spectateurs du Tour sont extrĂȘmement respectueux. Les dĂ©putĂ©s seront trĂšs probablement intĂ©grĂ©s Ă  la concertation trĂšs large sur la rĂ©partition des brigades qui sera pilotĂ©e par les prĂ©fets, et qui les concernera au premier chef. Je n’avais pas encore rĂ©flĂ©chi Ă  la traçabilitĂ© des dĂ©chets. Nous traçons pour l’instant les entreprises Ă©mettrices, mais je note cette idĂ©e. Je travaille actuellement Ă  la crĂ©ation d’une gendarmerie verte, que j’ai proposĂ©e Ă  GĂ©rald Darmanin. J’ai mis fin Ă  la fermeture des brigades il y a six mois. À l’origine, elles avaient Ă©tĂ© créées en fonction des capacitĂ©s de dĂ©placement des chevaux par jour, et certaines n’étaient distantes que de dix kilomĂštres. En Corse, une brigade n’était ainsi tenue que par deux gendarmes c’était souvent le conjoint d’un gendarme qui tenait la radio. C’est ce qui a conduit Ă  crĂ©er des comitĂ©s de brigades, mais il y a trĂšs longtemps j’étais alors capitaine. Aujourd’hui, nous devons en effet resserrer parfois le maillage Ă  nouveau. Le manque de lieutenants pour honorer les postes ouverts tient au fait que les sous-officiers ne sont pas nombreux Ă  aller chercher le grade de lieutenant. Les postes d’officiers vacants seront donc transformĂ©s en postes de sous-officiers, car l’essentiel tient, non au grade, mais aux compĂ©tences, qui sont les mĂȘmes entre un major et un major qui vient de passer lieutenant. J’examinerai la situation dans la quatriĂšme circonscription de CĂŽte-d’Or, et je serai heureux d’y inaugurer une brigade. Nous avons commencĂ© Ă  tirer quelques bilans d’ensemble de GEND mais sans entrer dans le dĂ©tail. Il a par exemple permis d’augmenter de 1 127 800 heures la prĂ©sence des gendarmes en sĂ©curitĂ© du quotidien. 54 projets ont Ă©tĂ© engagĂ©s, soit 60 % des projets envisagĂ©s. 110 000 actions de sensibilisation sur les cybermenaces ont Ă©tĂ© menĂ©es auprĂšs de seniors, 190 000 auprĂšs de commerçants et artisans. 47 000 entreprises, 5 500 Ă©tablissements de santĂ© et 20 000 collectivitĂ©s territoriales ont Ă©galement Ă©tĂ© sensibilisĂ©s sur les cybermenaces. Mme ValĂ©rie Rabault. Le temps d’intervention des brigades a-t-il Ă©tĂ© amĂ©liorĂ© ? GĂ©nĂ©ral d’armĂ©e Christian Rodriguez. Je me renseignerai pour vous apporter une rĂ©ponse prĂ©cise. LĂ  oĂč le DGE fonctionne bien, par exemple en IsĂšre oĂč il a d’abord Ă©tĂ© mis en Ɠuvre, avant d’ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©, limiter au nĂ©cessaire le travail des gendarmes de nuit a permis de libĂ©rer 40 ETPT pour travailler de jour. Les algorithmes ont ainsi Ă©tĂ© utilisĂ©s pour gĂ©nĂ©rer de la prĂ©sence physique. Des brigades interdĂ©partementales ont Ă©tĂ© créées Ă©galement, pour systĂ©matiquement engager les brigades les plus proches, plutĂŽt que celles situĂ©es dans le mĂȘme dĂ©partement. Je rĂ©flĂ©chirai Ă  la question que vous me posez concernant la sĂ©curitĂ© routiĂšre, et je vous y rĂ©pondrai ultĂ©rieurement. Je crois beaucoup aux radars embarquĂ©s dans des vĂ©hicules conduits par des personnes qui ne sont ni gendarmes ni policiers. Cela permet d’augmenter le nombre de mesures rĂ©alisĂ©es et de les rendre invisibles, ce qui devrait davantage inciter au respect des limitations de vitesse. En matiĂšre immobiliĂšre, une ancienne Ă©tude avait montrĂ© que 300 millions d’euros par an seraient nĂ©cessaires pour entretenir notre patrimoine domanial. Une autre solution consisterait Ă  passer du domanial au locatif, mais cela rigidifierait les budgets. Les collectivitĂ©s ne sont pas rĂ©ticentes Ă  construire des casernes, car il leur suffit gĂ©nĂ©ralement de neuf ans pour rentrer dans leurs frais, et cela apporte des familles supplĂ©mentaires sur leur territoire. Lorsque les taux Ă©taient presque nĂ©gatifs, une fonciĂšre d’État aurait pu ĂȘtre intĂ©ressante. Nous avions commencĂ© Ă  y travailler avec M. Jolivet, mais cela n’a malheureusement pas abouti. Un problĂšme de recrutement d’officiers de police judiciaire se pose dans la police, mais pas dans la gendarmerie, oĂč ils sont presque trois fois plus nombreux que dans la police. De plus, les nouvelles grilles indiciaires devraient encore inciter les personnels Ă  monter en grade. Les spĂ©cialistes en affaires immobiliĂšres sont rares et trĂšs recherchĂ©s, notamment par le privĂ©. Nous avons plus de mal Ă  les conserver que les geeks ». J’invite enfin les dĂ©putĂ©s qui s’intĂ©ressent comme moi aux questions de cybersĂ©curitĂ© Ă  visiter notre service de la transformation. * * * La sĂ©ance est levĂ©e Ă  treize heures quinze. * * * Membres prĂ©sents ou excusĂ©s PrĂ©sents. - M. Jean-Philippe Ardouin, M. Christophe Bex, M. FrĂ©dĂ©ric Boccaletti, M. BenoĂźt Bordat, M. Hubert Brigand, M. Vincent Bru, Mme Danielle Brulebois, Mme Caroline Colombier, M. Jean-Pierre Cubertafon, M. Emmanuel Fernandes, M. Jean-Marie FiĂ©vet, Mme StĂ©phanie Galzy, M. Christian Girard, M. JosĂ© Gonzalez, M. Laurent Jacobelli, M. Jean-Michel Jacques, M. LoĂŻc Kervran, M. Jean-Charles Larsonneur, Mme Anne Le HĂ©nanff, Mme Delphine Lingemann, Mme Alexandra Martin, Mme MichĂšle Martinez, Mme Lysiane MĂ©tayer, M. Pierre Morel-À-L'Huissier, Mme Anna Pic, Mme Josy Poueyto, Mme ValĂ©rie Rabault, M. Julien Rancoule, M. Lionel Royer-Perreaut, M. Mikaele Seo, Mme Nathalie Serre, M. MichaĂ«l Taverne, M. Jean-Louis ThiĂ©riot, Mme MĂ©lanie Thomin, Mme Corinne Vignon ExcusĂ©s. - M. Xavier Batut, M. Julien Bayou, Mme YaĂ«l Braun-Pivet, M. Steve Chailloux, Mme Cyrielle Chatelain, Mme Martine Etienne, M. Yannick Favennec-BĂ©cot, M. Thomas Gassilloud, Mme Anne Genetet, M. David Habib, M. Bastien Lachaud, M. Olivier Marleix, Mme Pascale Martin, M. Fabien Roussel, Mme Isabelle Santiago Assistait Ă©galement Ă  la rĂ©union. - M. Jean-Luc Warsmann
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