Les prix à la pompe se sont une nouvelle fois emballés la semaine dernière. Selon les chiffres communiqués ce mardi 7 juin par le ministère de la Transition écologique, le prix du litre de SP 95-E10 a bondi, en moyenne, de 14 centimes d’euro sur sept jours. Soit un prix du litre qui dépasse à nouveau la barre symbolique des 2 euros pour s’afficher désormais à 2,066 euros le litre, aide gouvernementale début mars, quand les tensions sur les marchés pétroliers étaient maximales à cause du conflit en Ukraine et que l’aide gouvernementale de 18 centimes n’était pas encore en place, l’essence n’était pas aussi 2,50 euros à ParisEt encore, il s’agit d’une moyenne hexagonale. À Paris, une station BP du XVe arrondissement affichait ce mardi matin 2,449 euros le litre, une autre, de l’enseigne Avia, dans le XIIe, 2,390 euros. Même envolée pour son cousin, le sans-plomb 95, qui s’est vendu en moyenne à 2,1012 euros le litre la semaine dernière. Quant au gazole, s’il n’a pas dépassé les 2 euros, il les titille pour atteindre, en moyenne, 1,9615 euro, en hausse de 13 centimes sur une toujours avec le pétrole, les causes de cet emballement sont multiples. Il y a le déconfinement en Chine qui s’accélère et qui va donc doper la demande en hydrocarbures. Mais aussi l’embargo européen sur le pétrole russe qui commence à produire ses effets. Résultat, le prix du brut augmente, à plus de 120 dollars le baril de brent, il y a un effet spéculatif, analyse Jean-Pierre Favennec, consultant, professeur à IFP School et à l’université Paris Dauphine. Vous avez aussi une dépréciation de l’euro vis-à-vis du dollar qui renchérit le prix du baril, les capacités de raffinage qui sont insuffisantes ou encore la driving season aux États-Unis. C’est-à-dire que pour faire face à la demande intérieure pour les vacances outre-Atlantique en mai et juin, la moitié de l’essence vendue dans le monde est achetée par les Américains. Donc les prix augmentent. »À la rentrée, une aide pour les gros rouleurs seulementEt pourtant, il y a une semaine, l’Opep + qui réunit les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole Opep auquel s’ajoutent leurs dix partenaires, dont la Russie, ont communiqué sur une augmentation de leur production, ce qui mécaniquement devrait faire baisser les prix. Je pense que les opérateurs ont des doutes sur cette annonce, confie Jean-Pierre Favennec. Beaucoup de pays de l’Opep sont déjà au maximum de leur production. »Dans tous les cas, les prix du pétrole et par extension celui des carburants à la pompe devraient rester élevés. Je ne crois pas que les pays producteurs de pétrole vont compenser à l’unité près le pétrole russe livré aux Européens, estime Maria-Eugenia Sanin, économiste spécialiste des questions énergétiques et maîtresse de conférences à l’Université Paris Saclay. Et cela, pour maintenir un prix du baril élevé, alors que la Russie va sans doute effectuer des rabais importants pour vendre son pétrole à l’Inde et à la Chine. »Une mauvaise nouvelle pour les automobilistes, d’autant que la ristourne à la pompe doit s’arrêter au 31 août. Mise en place depuis le 1er avril, elle devait durer jusqu’au 31 juillet avant d’être prolongé d’un mois. Pour la suite, Élisabeth Borne, la Première ministre, a promis ce mardi sur France Bleu une aide plus ciblée notamment vers les gros rouleurs. Il faut dire que pour les seuls quatre premiers mois, le coup de pouce du gouvernement à la pompe a coûté trois milliards d’euros à l’État. Comme dans les années 1970 avec les deux chocs pétroliers, il n’y aura pas d’autre choix que de faire appel à la sobriété énergétique, insiste Carine Sebi, professeure associée et coordinatrice de la chaire Energy for Society », à la Grenoble école de management GEM. Il va falloir qu’on s’adapte collectivement sans que cela soit punitif. »

Pourbénéficier du carburant à prix coûtant chez Leclerc, il faudra attendre le 28 juillet 2022, l’offre sera valable jusqu’au 30 juillet 2022. Notons que ce coup de pouce est valable sur le SP95, le SP98, le bioéthanol et le gasoil dans les magasins qui participent à l’opération, et qui disposent d’une station-service (hors

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